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MYTHES & RÉALITé DES ZOOS, 10 RAISONS POUR LES BOYCOTTER

LE BOYCOTT : PETIT GUIDE D’ACTIONS

“Une chose est certaine. La place d’un orang-outan n’est pas derrière une vitre ou les barreaux d’une cage, aussi dorée soit-elle. (…) Savoir qu’il y a quelque part des hardes d’éléphants, de buffles, de girafes parcourant des savanes sans fin, même si je ne dois jamais les voir, me remplit d’une joie intense.” 

Cavanna

Charlie Hebdo n°801 (2007)

Les mythes

1

 

la préservation d'espèces

Après avoir exterminé des populations d’animaux aux 19 et 20èmes siècles pour construire leurs “collections de spécimens”, les zoos réécrivent l’histoire en se faisant passer pour les sauveurs des espèces en voie de disparition. Un peu comme les chasseurs qui se réclament les premiers écolos de France ;-).

Or, près de 85 % des espèces confinées à vie dans ces temples du commerce émotionnel ne sont pas menacées de disparition et quasi aucun animal n’est remis en liberté.

Toute politique de conservation devrait passer par la protection des habitats et la lutte contre le braconnage (deux causes majeures d’extinction des espèces). Les cas de réintroduction sont si rares et anecdotiques qu’on peut dire que la réintroduction est un leurre et un prétexte au maintien d’un système carcéral absurde.(1)

2

 

le rôle pédagogique auprès des enfants.

Quel est l’intérêt pédagogique de montrer des animaux confinés à vie dont les besoins éthologiques ont été annihilés par la captivité et qui montrent, à la place, des comportements de détresse et un stress intense (zoochose, stéréotypie…) ?

Par l’exhibition d’animaux en cages (même dorées), les zoos propagent et renforcent l’idéologie de la suprématie de l’homme sur l’animal (voir chapitre “Apologie du spécisme”), idéologie à la racine de l’extermination massive des espèces en cours. Est-il moral et éthique de transmettre ce dogme aux enfants qui hériteront d’une planète dévastée par nos générations ?

3

 

Le bien-être animal

  • Cris de visiteurs intrusifs, vrombissement des machines, luminosité adaptée au confort visuel des visiteurs, photopériodicité artificielle
  • Odeurs perturbantes : celles des proies pour certains animaux, celles des prédateurs pour d’autres
  • Peu, voire pas de possibilité de s’isoler
  • Manque d’espace entraînant une diminution des déplacements
  • Impossibilité d’explorer et de chercher sa nourriture comme dans la nature…

Autant de sources de stress pour les animaux confinés à vie, vendus, achetés, échangés par les zoos, parcs animaliers ou delphinariums.

Quelle que soit l’étiquette qu’on leur donne et surtout quelle que soit la mise en scène destinée à flatter les yeux des humains, ce sont des lieux d’enfermement et de pouvoir, à vocation commerciale, vestiges de l’époque coloniale où ont été créés des zoos humains.

Conséquences : stéréotypie, pacing, agressivité, résignation, dépression, désordres alimentaires, animaux incapables de retourner à la vie sauvage à cause d’une absence de préparation à la survie dans la nature.

Dans un zoo, l’animal est transformé en produit de consommation, et ça pose un vrai problème éthique parce que veut-on voir : l’animal en tant qu’être sensible et respectable, ou veut-on le voir en tant que produit de consommation en mettant l’homme en haut de la pyramide ?

Franck Schrafstetter

Code animal.

L’industrie des delphinariums est un parfait exemple d’égoïsme institutionnalisé. Argent, argent, argent… Le reste n’est qu’une farce tragique. Les façades éducationnelles, ludiques et environnementales masquent l’asservissement sans merci d’espèces douées d’une rare intelligence et jouissant d’une vie sociale riche et complexe.

De la part des exploitants, ce n’est qu’hypocrisie, mercantilisme et désinformation. De la part du public, c’est un exemple, parmi d’autres, de dissonance cognitive : on aime ces cétacés si “mignons” — on leur consacre des documentaires émerveillés et on les représente dans des jouets en peluche et des porte-clés. Mais on fait aussi de leur vie une désespérante agonie.

Matthieu Ricard

La réalité

1

 

bétonisation & co

Bon nombre de zoos et delphinariums sont une catastrophe environnementale :

  • bétonisation à outrance provoquant la destruction des écosystèmes locaux
  • gouffre énergétique pour alimenter les différentes attractions dont sont victimes les animaux

Complément : L'exemple de Pairi Daiza

Pairi Daiza :

  • un parking géant de 12 500 places,
  • une serre tropicale,
  • une terre du froid de 7000 m² nécessitant de doubler la puissance de l’alimentation électrique de l’ensemble du parc,
  • des lodges de luxe avec vue sur les animaux, même la nuit,
  • un nouvel axe routier à travers champs (plus de 2o millions d’euros) au lieu d’un contournement pour tenter de préserver quelque peu la tranquillité des habitants du coin

 

Conséquences :

  • des arbres remarquables abattus,
  • une faune et une flore en danger,
  • des terres agricoles morcelées,
  • une aggravation des risques d’inondation,
  • sans parler du coût énergétique des infrastructures.

Quand le développement tentaculaire de Pairi Daiza s’arrêtera-t-il ? A l’heure où il faudrait plutôt penser enfin au réensauvagement des territoires, pour le bien commun, les arguments commerciaux, économiques, touristiques avancés par le parc animalier pèsent plus lourd que le bien commun et l’avenir des campagnes et de leurs habitants, humains et non-humains.(1)

Dans une course à l’audimat, rares sont les médias qui donnent la parole aux défenseurs de l’environnement. Ils préfèrent tirer bénéfice d’émissions mettant en valeur Pairi Daiza. C’est aussi le cas pour d’autres zoos en France, notamment (2)

 

2

 

Welfare-Greenwashing

Face aux critiques, les zoos tentent depuis longtemps de donner une image plus positive de leurs activités.
Leur welfare – greenwashing surfe sur différentes préoccupations actuelles :

  • l’extinction des espèces, avec une mise en avant :
    • d’une pseudo-conservation de la biodiversité(1)
    • d’un soi-disant rôle éducatif
    • de projets de réintroduction dans la nature
  • le réchauffement climatique, avec la mise en avant d’utilisation :
    • d’énergies renouvelables
    • de produits durables
  • le bien-être animal :
    • l’enrichissement artificiel des enclos

Cette poudre aux yeux permet de donner bonne conscience aux clients qui croient que ces lieux sont nécessaires.
L’objectif de ces entreprises reste le même : offrir du diversement et faire du profit sur le dos des animaux captifs.

Complément : L'exemple de Pairi Daiza (2)

  • Un carport de 62.750 panneaux photovoltaïques, sur une surface de 104.000 m2, avec une puissance de 20 MWc d’électricité par an, destinée à la consommation du parc,  des bornes de rechargement pour véhicules électriques ; selon le parc, le surplus sera réinjecté dans le réseau.(1)
  • Des structures portantes entièrement réalisées en bois local certifié PEFC

Un argumentaire « green-marketé » qui doit faire oublier toutes les retombées néfastes du projet (2)

En effet, cette logique de passer des énergies fossiles aux voitures électriques et aux énergies renouvelables  ne fait que déplacer le problème de pollution (remplacement des GES par l’extraction minière et la pollution des batteries usagées). Elle maintient le modèle du capitalisme néolibéral à l’heure où la décroissance devrait être la priorité.(2)

3

 

pas (ou très peu) de réintroduction d'espèces

Selon Benjamin Beck, ancien directeur associé des programmes biologiques au zoo national de Washington DC, via National Geographic :

” seuls 16 des 145 programmes de réintroduction dans le monde ont réellement rétabli des populations animales dans la nature. Parmi ceux-ci, la plupart ont été effectués par des agences gouvernementales, pas par des zoos.”(1)

“Compter sur les zoos pour préserver les espèces sert d’alibi aux Etats pour ne pas entreprendre une action mondiale concertée de protection totale des milieux naturels, seule capable d’assurer la préservation des espèces qui y vivent” Jean-Claude Nouet.(2)

 

Complément : conclusions du symposium de Wiesbaden

D’après le  symposium de Wiesbaden (1988) :

  1. Les espèces sauvages ne peuvent être préservées que dans leur milieu naturel.
  2. La captivité est à l’origine de profondes transformations génétiques et éthologiques.
  3. Les modifications génétiques peuvent survenir très rapidement, dès la deuxième ou la troisième génération.

4

 

Consanguinité et dérive génétique

Une espèce captive se détache génétiquement de l’espèce sauvage, ce qui rend la réintroduction le plus souvent impossible. Le but des reproductions ou inséminations artificielles au sein des effectifs réduits des zoos est de :

  • attirer émotionnellement le public (et surtout les enfants).
  • développer la collection et remplacer les animaux morts – voir “taux de décès”

Complément : Explication de la dérive génétique

” Les animaux nés en captivité, nourris artificiellement, n’ayant à vaincre aucune difficulté, à affronter aucune compétition, n’ayant pas connu aux côtés des parents l’apprentissage indispensable à leur survie, ne sont pas conformes à l’espèce initiale : certains sont incapables de chasser et de tuer leur proie, d’autres d’identifier leur nourriture et d’éviter les prédateurs.

De plus, les caractères d’une espèce sont l’expression de son patrimoine génétique, constamment soumis à la pression du milieu dans lequel elle se développe : soustraire une espèce à son milieu, ou modifier celui-ci, c’est ouvrir la voie à des expressions génétiques nouvelles.

La génétique des populations vient ajouter ses effets. Dans une population de grand effectif, le patrimoine génétique subit à chaque génération un vaste brassage des gènes, ou panmixie, régi par le seul hasard : l’espèce conserve sa fixité.

Mais, dans une population à effectif réduit, le choix des partenaires est restreint, le facteur hasard tend vers zéro: le brassage des gènes se fait en circuit fermé, et porte le nom d’endomixie. L’endomixie rend le patrimoine génétique plus sensible à tout changement du milieu, et entraînera rapidement une «dérive génétique», en éliminant certains gènes au bénéfice de certains autres. Des modifications héréditaires apparaissent, pouvant aboutir à terme à définir une sous-espèce.

Dans les zoos, les accouplements se font au sein d’un effectif réduit, le plus souvent entre les mêmes géniteurs, parfois remplacés par des inséminations artificielles. Ce sont les conditions parfaites de l’endomixie et, donc, de l’apparition rapide de dérives génétiques.

L’exemple du cheval de Prjevalski a été démonstratif. A partir de 13 animaux capturés dans la nature au début du siècle, donc d’un effectif très réduit, porteur d’un patrimoine génétique peu diversifié, l’espèce a été élevée dans divers zoos.

Elle présente actuellement d’importantes altérations : mortalité infantile élevée, modification des couleurs caractéristiques du pelage et des crins, modification de la forme de la tête, diminution de la fécondité et anomalies congénitales diverses. ” J C Nouët (1)

 

5

 

le business animalier

Les zoos et delphinariums sont des entreprises commerciales qui exploitent l’animal sous différentes formes pour offrir à leur public une “expérience extraordinaire”.

  • Achat de dauphins lors du massacre de dauphins dans la baie de Taiji au Japon
  • Naissances de bébés ou acquisition de nouveaux spécimens provoquant un afflux de visiteurs
  • Location de logements de luxe devant lesquels l’animal est exhibé

Ils mettent en place des campagnes marketing et de lobbiyng auprès des écoles.

Complément : Différences entre un zoo et un sanctuaire

Un sanctuaire :

  • ne capture pas d’animaux dans la nature
  • ne fait pas d’élevage
  • ne fait pas de commerce (il n’achète pas et ne vend pas d’animaux)
  • n’utilise pas les animaux pour divertir le public
  • ne veut pas convaincre à tout prix que les animaux sont heureux et en bonne santé (marketing)
  • ne veut pas perdurer mais espère se retrouver vide parce qu’il n’y aurait pas d’animaux à sauver
  • est conçu pour rétablir la dignité et la conscience de soi de chaque résident.
  • focalise son attention sur le bien-être de l’animal plutôt que sur l’expérience vécue par le visiteur.

6

 

taux de décès

“En moyenne, la longévité des animaux n’a pas évolué au fil de l’évolution des zoos.
Nombre d’animaux meurent avant leur première année, car ils ne s’adaptent pas (enclos trop petits, stress, maladie, etc.). Selon l’International Zoo Yearbook, forum mondial d’informations sur le rôle des zoos, 17 % du stock total des animaux meurent chaque année dans les zoos.”(1)

La «reproduction» d’une espèce exige à la fois que la natalité l’emporte sur la mortalité et que les jeunes parviennent en nombre suffisant à l’âge de se reproduire eux-mêmes. C’est loin d’être le cas dans les zoos. Affirmer qu’on préserve une espèce en promotionnant la naissance d’un “spécimen ” est une campagne de marketing. (2)

7

 

apologie du spécisme

Cette discrimination basée sur l’espèce (où l’homme est l’espèce dominante) se nomme le spécisme et permet l’exploitation à outrance des animaux. Les zoos et delphinariums transmettent et renforcent cette idéologie, transformant l’animal en produit de consommation.

“L’existence même des zoos humains a été remise en cause au début du XXe siècle, non quant aux conditions d’hébergement des Inuits, des Cingalais ou des Malais, mais sur les bases d’une critique du bien-fondé d’une telle détention. Cette critique semble perdre de sa validité dès lors qu’elle s’applique à une autre espèce que la nôtre.”(2).

 

Le collectif XR Animal est inclusif (végans, végétariens, flexitariens, carnistes). Il est ouvert aux rebelles d’Extinction Rebellion, aux militant.es de mouvements animaliers et tout.e citoyen.ne qui :

U

désirent poser une réflexion de fond sur le rapport homme/animal/nature, l’anthropocentrisme climatique, le monde agricole et le rapport à la nourriture…

souhaitent remettre en question leurs propres récits liés aux animaux et nourritures.

veulent participer à l’organisation d’actions de désobéissance civile non violente en lien avec la justice animale et la végétalisation des assiettes.

sont motivés pour s’investir dans le développement du mouvement Extinction Rebellion sans spécifiquement faire partie d’un groupe local (relié à une ville).

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