Cette année encore, une vingtaine d’activistes de XR Animal ont pris possession du rayon poissonnerie d’une grande surface.

Tandis qu’un homard géant, placé à l’entrée du Delhaize, Basilix Shopping Center, Berchem-Sainte-Agathe, attire l’attention ; des activistes se sont installés autour du vivier à homards pour perturber l’accès au rayon et interpeller les clients ainsi que la Direction. Ils se sont entourés de paniers de courses garnis de produits permettant la préparation d’un repas 100% végétal et festif.
Ils dénoncent, cette fois encore, la vente de homards vivants et plus généralement des animaux considérés comme des « produits de fêtes » par les supermarchés.
Notons qu’en cette fin d’année 2023, les activistes ont fait face à une réaction assez dynamique de la part des employés. Trempés volontairement par deux personnes virulentes, ils sont restés impassibles malgré la violence verbale et physique des employés.
A la suite de cette action chez Delhaize, le groupe motivé est allé réitérer sa dénonciation dans le Carrefour voisin ayant les mêmes pratiques d’entassement de homards et crabes vivants.
L’année dernière déjà, les conditions de détention et de vente des homards par la chaîne de supermarchés Delhaize avaient été vivement critiquées par des clients et l’association Animal Rights. La polémique médiatique qui s’en était suivie a démontré que le grand public est de plus en plus sensible au bien-être des crustacés.
En avril 2023, à la suite de ce tollé, M. Gaëtan Van Goidsenhoven et Mme Victoria Austraet ont interpellé M. Bernard Clerfayt, ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Bien-être animal. En réponse aux questions parlementaires, M. Clerfayt a marqué sa volonté de renforcer « la protection des invertébrés », tout en précisant que cela « nécessit[ait] un travail de modification du cadre légal existant ».
On peut saluer le projet du Code du bien-être animal, présenté par M. Bernard Clerfayt en septembre 2023 qui témoigne de cette volonté. On peut en effet y lire le souhait d’adoucir les conditions de détention et de mise à mort des homards afin qu’elles soient « moins cruelles ». La raison de cette proposition est la reconnaissance du ressenti de la douleur chez les homards. Cependant, parmi les lacunes de ce projet de texte, XR Animal s’interroge sur la possibilité du suivi de cette décision. Qu’en est-il des acheteurs qui pourraient continuer, entre autre, à couper les homards en deux sans considération de leur souffrance ?
XR Animal rappelle que des recherches scientifiques ont montré que les homards, les crabes, les écrevisses, mais aussi les poissons, les oiseaux (dindes, canards) et les mammifères (cerfs, mustélidés…) sont sensibles aux stimuli de la douleur et mènent leur propre vie subjective. De plus, la consommation de ces animaux est une source de pollution et de dégradation de la nature, sans parler des risques pour la santé.
Pour XR Animal, cette nouvelle proposition va donc dans la bonne direction mais n’est pas assez ambitieuse, ni assez rapide à mettre en place. En conséquence, la situation intolérable des homards chez Delhaize et Carrefour est toujours d’actualité cette année. Pour combien d’années encore ?
Les activistes espèrent que le premier pas présenté dans le Code pourrait dans un futur proche mener à l’abolition de pratiques aussi cruelles qu’inutiles.

Un repas de fête végétal, aussi délicieux que moral est tout à fait possible !

Plantbased is the new Xmas.

 

 

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